Le temps des sucres
Qui c'est qui s'en est mis plein la panse à la cabane à sucre ? C'est nous, avec Mamie de Belgique.
C'est dans l'accueillante masure d'un dénommé Oswald, à l'orée de la riante érablière de Saint-Esprit (amen), que nous avons répondu à l'appel des sucres. C'est la coutume en cette saison, on bâfre du sirop d'érable sous toute ses formes. Alors on a fait comme des milliards de Québécois, on a été bâfrer et on s'est bien amusés. On vous recommande vraiment d'aller chez Oswald si vous passez dans le coin.
La cabane d'Oswald
Vous voyez tous ces câbles qui courent dans la forêt ?
Câbles et petit garçon qui courent dans la forêt.
Et bien ce sont des perfusions à arbre. Tous les câbles (pas le petit garçon) courent vers cette autre cabane où des Québécois originaires des Carpates s'entassent pour se nourrir (comme leurs cousins européens, ils craignent la lumière du soleil et ont de grandes dents).
Avant on récoltait le sirop dans des seaux fichés dans chaque érable. Mais les écureuils faisaient pipi dedans, les petits sagouins.
Mamie qui inspecte les pipis d'écureuil.
En vrai, la cabane où on bâfre, elle est là.
*** menu ***
omelette épaisse
rondelles de saucisses genre Frank de Zwan revenue dans du gras
condiments (ketchup maison, conserve de cornichons, betteraves et petites oignons plus doux qu'aigres)
soupe aux flageolets
bines à l'érable
oreilles de crisse
boulettes genre boulettes sauce tomate de kermesse sans kermesse ni sauce tomate
patates revenues dans du gras
jambon à l'érable
crêpe-beignet
tarte à l'érable
sirop d'érable en quantité généreuse
tire à l'érable
***
Je crois que c'est tout. C'était très bon évidemment. Un peu comme la choucroute de l'Oberbayern. Genre.
Après, il faut tasser (bien secouer pour faire descendre).
Et quand c'est bien tassé, on repart pour une tire. Ou plusieurs.
La tire, c'était quand même le meilleur dans toute cette orgie. La tire, c'est un geste technique qui mêle un bâton de frisko (ou bâton du médecin qui nous fait dire aaaaah avec la langue qui pend), du caramel d'érable tiède, un lit de neige et un roulement de poignet sûr qui enrobe de caramel le bâton. C'était de la tire pure érable, pas du sirop de glucose aromacoloré comme c'est souvent le cas. On devient des spécialistes, héhéhé.
D'autres images dans l'album ici.
Bons becs biens sucrés. Et double ration pour mamie qui est retournée hier (je sais 'core parler belche, da).